Le Hamas annonce un nouveau bilan de 12000 morts à Gaza

L'armée israélienne a continué de fouiller, vendredi 17 novembre, l'hôpital al-Chifa, le plus grand de Gaza, malgré la présence de malades et de civils piégés par les combats, et de nombreuses critiques à travers le monde. L'État hébreu a accepté de laisser passer deux camions de carburant par jour dans l'enclave. Avec une livraison de 17 000 litres vendredi, les télécommunications ont pu être partiellement rétablies. Selon le Hamas, le dernier bilan s'établit à 12 000 morts depuis le début de la guerre.

► Israël accepte que deux camions de carburant ravitaillent Gaza chaque jour, en dépit de l'opposition d'une partie de la caste politique au sein de l'État hébreu. Une livraison de 17 000 litres a pu être opérée vendredi, permettant le rétablissement partiel des services de télécommunications.

► Le Croissant-Rouge palestinien rapporte une « violente attaque » israélienne sur l'hôpital Ahli Arab de la ville, désormais assiégé. L'armée israélienne, elle, mène une opération « ciblée » dans l'hôpital al-Chifa, le plus grand centre hospitalier de Gaza, depuis mardi soir 14 novembre.

► Le Programme alimentaire mondial des Nations unies alerte sur le « risque immédiat de famine » dans la bande de Gaza. « On ne demande pas la Lune », « juste un cessez-le-feu humanitaire », insiste-t-on au sein de l'ONU.

► Le bilan de l'attaque du 7 octobre contre les participants d'un festival de musique a été revu à la hausse : il s'élève désormais à 364 morts, contre 270 morts auparavant.

► Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé vendredi en fin de journée que le bilan des bombardements israéliens dans la bande de Gaza avait atteint les 12 000 morts depuis le début de la guerre le 7 octobre, dont 5 000 enfants. Depuis cette date, plus de 1 200 Israéliens ont été tués, après un bilan revu à la baisse vendredi 10 novembre. L'armée israélienne fait état de 239 personnes retenues en otage par le Hamas.

23h34 : Cinq morts dans une frappe contre un camp de réfugiés en Cisjordanie occupée

Le Croissant Rouge palestinien a annoncé vendredi que cinq personnes avaient été tuées et deux blessées dans une frappe contre le camp de réfugiés de Balata à Naplouse, en Cisjordanie occupée. Selon l'administration du camp, la frappe aérienne a touché un immeuble abritant un quartier général du Fatah, la principale organisation palestinienne. Sollicitée, l'armée israélienne n'a pas confirmé cette frappe dans l'immédiat.

23h30 : « La liberté des Israéliens et la liberté des Palestiniens sont étroitement liées ; elles sont le seul espoir de paix », déclare Volker Türk

Lors de l'Assemblée générale des Nations unies (ONU), Volker Türk a appelé à nouveau à un cessez-le-feu humanitaire et à la fin des combats à Gaza. « Les appels de la communauté internationale doivent être entendus », a déclaré le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme. « La liberté des Israéliens et la liberté des Palestiniens sont étroitement liées ; elles sont le seul espoir de paix l'un pour l'autre. Reconnaître l'humanité et la souffrance de chacun est vital. Chaque civile a les mêmes droits de vivre en paix et en liberté. C'est la promesse de la Déclaration universelle des droits de l'homme », a-t-il insisté.

22h58 : Au poste-frontière de Rafah, des premiers camions de carburant arrivent enfin à Gaza

Mercredi 15 novembre, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté pour une trêve humanitaire à Gaza. Un premier camion de carburant a pu enfin rentrer dans l'enclave également. Si cela est insuffisant en raison des besoins gigantesques dont ont besoin les Gazaouis, c’est une avancée dans l’acheminement de l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne. Reportage d'Édouard Dropsy, qui était vendredi au poste-frontière de Rafah, où de nouveaux camions ont pu passer.

22h06 : En Jordanie, une grande manifestation pour davantage de mesures sur le conflit à Gaza

Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de Jordanie, Ayman Safadi, a déclaré jeudi que la Jordanie ne signerait pas d'accord « eau contre énergie » avec Israël, à la lumière de la guerre en cours dans la bande de Gaza. Ce vendredi, 5 000 personnes ont manifesté à Amman pour réclamer de nouvelles mesures contre ce conflit. Ils étaient plus nombreux que prévu. Une des causes : l'annonce du Premier ministre des Affaires étrangères de Jordanie d'annuler la signature de l'accord israélo-jordanien eau-énergie. Une première étape, mais dans le pays, on en demande davantage. Le reportage de Mohamed Errami.